Voici quelques épisodes audios qui expliquent et racontent 1870 (Source : podcast « Les Grandes Histoires de l’Est »)
Guerre de 1870 : un développement économique stoppé net (1/5)
A la veille de la guerre de 1870, la Lorraine et la Franche-Comté sont des terres rurales. La révolution industrielle est toutefois en marche : métallurgie, verrerie ou horlogerie se développent alors que, politiquement, Napoléon III mène une politique étrangère visant à faire rayonner la France, notamment en étendant son territoire. C’est cet appétit ainsi que la stratégie de Bismarck le Prussien qui vont pousser la France à la guerre le 19 juillet 1870.
Les Grandes Histoires de l’Est est un podcast Est Républicain / Républicain Lorrain / Vosges Matin raconté par Grégory Barbier. Cette deuxième saison de cinq épisodes raconte la guerre de 1870 et ses nombreuses conséquences sur la Lorraine et la Franche-Comté.
Guerre de 1870 : ça tombe comme à Gravelotte
Gravelotte, petit village mosellan, a donné son nom à une célèbre expression. Mais pourquoi dit-on « Ca tombe comme à Gravelotte » dès qu’il pleut ? C’est en fait un souvenir populaire laissé par la guerre de 1870 dans la région.
La bataille de Gravelotte et les hésitations de Bazaine sont rentrées dans l’histoire, de même que le repli de ce dernier dans la citadelle de Metz. Un épisode douloureux pour la France dans une Moselle qui va vite devenir allemande.
Guerre de 1870 : un lion à Belfort
Le lion de Belfort est un hommage aux combattants de la guerre de 1870. Dans la cité fortifiée, Denfert-Rochereau, ses troupes et la population ont résisté à l’envahisseur prussien pendant plus de trois mois. Ils ont attendu en vain l’armée de Bourbaki qui avait pourtant vaincu à Villersexel en Haute-Saône mais sera défaite à Montbéliard.
Denfert-Rochereau, par sa résistance a sauvé l’honneur de la France, ce qui vaudra à Belfort de rester française. Cela valait bien une statue et pas n’importe laquelle. Bartholdi, futur constructeur de la Statue de la Liberté, va construire une oeuvre monumentale toujours majestueuse aujourd’hui.
Guerre de 1870 : nouvelles frontières
Après la fin des combats en 1871, place aux négociations pour un traité de paix. D’un côté Thiers, de l’autre Bismarck. Et pour le Français, pas question de céder à la fois Metz et Belfort. Question d’honneur mais aussi de stratégie militaire. C’est le début d’un grand marchandage où des territoires mosellans seront échangés contre des communes autour de Belfort. Une conséquence : le redécoupage des départements lorrains et la création d’une nouvelle entité, la Meurthe-et-Moselle.
Guerre de 1870 : rester ou partir
Après l’instauration des nouvelles frontières qui morcellent la Lorraine et détachent Belfort du reste de l’Alsace, on s’interroge dans les territoires annexés : partir vers la France ou rester dans l’empire germanique. Côté français, Nancy tire son épingle du jeu en devenant le lieu de regroupement de multiples influences. Une période faste pour celle qui reste la seule grande ville de Lorraine. Des industries et des artistes viendront s’installer dans cette ville qui se développe.
Belfort aussi s’étend, notamment avec l’arrivée d’entreprises alsaciennes qui veulent garder un pied en France. Parmi elles, la SACM, future Alsthom (puis Alstom).
Ceux qui ont choisi de rester côté allemand hésitent entre résignation et résistance. Parallèlement, l’Empire veut faire de ces territoires annexés une sorte de vitrine de sa puissance, à l’image de Metz et sa nouvelle architecture.C’est aussi à cette époque que naît le fameux « droit local » de l’Alsace-Moselle.